19 Avril 2007

Une journée avec l’équipe du Projet Corot

Lundi 5 février 2007, Centre Opérationnel des Missions Scientifiques du Centre Spatial de Toulouse, 10 h du matin. La salle de réunion aux parois vitrées est pleine comme un œuf. C’est une réunion « G-POM » (Groupe de Préparation des Opérations Mission).
Un reportage de Didier Jamet
Autour du chef de projet, Thien Lam Trong, et du responsable système, Laurent Boisnard, elle réunit la plupart des experts du Projet Corot. À tour de rôle, selon sa spécialité, chacun passe en revue les données recueillies au cours du week-end. Les premières observations scientifiques ont en effet démarré 48 h auparavant, et chacun est avide de les décrypter en détail. Sont-elles conformes à ce qui était attendu ?
Les réglages optiques définis avant le lancement offrent-ils un bon compromis pour le double objectif de la mission, sismologie stellaire et détection d’exoplanètes ? Que peut-on encore améliorer ? Voilà typiquement le genre de questions débattues au cours de cette réunion.
Dans quelques semaines, ces hommes et ces femmes, qui pour certains veillent sur Corot depuis sa conception, passeront la main à d’autres ingénieurs, lesquels assureront l’exploitation opérationnelle de la mission. Il s’agit de leur confier un satellite parfaitement réglé, répondant exactement aux attentes des scientifiques.

De l’autre côté de la vitre, Philippe Laudet, responsable du Centre de mission Corot pendant la phase de développement, nous explique le rôle de chacun des postes de travail. En tout, une quinzaine de consoles sont réparties sur le périmètre de la salle du centre de mission dédiée à Corot.

Certaines sont affectées à la surveillance de l’instrument, d’autres recueillent des informations sur la plate-forme satellite, d’autres encore permettent la génération de télécommandes, et les dernières assurent le traitement de la télémesure.

Au-dessus de chaque écran, d’étranges acronymes sont censés renseigner sur la fonction des différents postes. « Corotsky », par exemple. De quoi s’agit-il ? « Ce logiciel projette sur l’écran de l’ordinateur les fonds de ciel que Corot doit observer, », explique Philippe Laudet, « ça permet aux scientifiques de préparer leurs plans d’observation en choisissant les endroits exact où ils vont pointer le télescope. »
Il y a moins de 30 ans, les astronomes professionnels étaient encore des travailleurs de force, passant d’interminables nuits sous de glaciales coupoles. Aujourd’hui, avec COROT, ils s’apprêtent à découvrir de nouvelles planètes d’un simple clic.
Bien sûr, pour en arriver à ce clic, il a fallu des années de travail et d’expertise accumulées, aussi bien du côté du CNES et des laboratoires scientifiques que des partenaires industriels.

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